Les chansons de Aube de l'Etoile, artiste Asperger et roi du grand écart (partie 7)
TEXTES DE MARIE DUVAL
LE PRINCE (ou la gigue du prince)
Je suis le prince errant
J’vous dis pas mon tourment
Ma tour est démolie
Famille j’te remercie
Le prix d’ la liberté
S’paye pas sans intérêt.
Un homme encore entier
Une espèce en danger
Si j’vis c’est pour aimer
Tu vois qu’c’est pas gagné !
Je suis le prince marrant
J’aim’ mieux l’air con qu’méchant
Question d’tempérament
J’veux vivr’ toujours debout,
J’peux m’coucher pour jouer l’loup
Pas simpl’ d’joindr’ les deux bouts !
Un homme encore entier
Une espèce en danger
Si j’vis c’est pour aimer
Tu vois qu’c’est pas gagné !
Je suis le prince contant
Des cont’s j’en dis toutl’ temps
Et si tu fais les comptes
J’n’en ai aucune honte
Car j’fais d’bien bell’s rencontr’s
Sans compt’ du temps d’la montr’
Un homme encore entier
Une espèce en danger
Si j’vis c’est pour aimer
Tu vois qu’c’est pas gagné !
Je suis le prince de sang
Tu dis qu’c’est pas décent
Mais on évite le dram’ !
En fait j’élèv’ mon âme
Qui s’fout des gros billets
Sauf doux, ça m’fait rêver.
Un homme encore entier
Une espèce en danger
Si j’vis c’est pour aimer
Tu vois qu’c’est pas gagné !
Je suis le prince chantant
Artist’ au cœur d’enfant
La lun’ sait mon mystère
Mais j’ai les pieds sur terre
J’pens’ pas à mes vieux jours
J’espère vivre d’amour.
Un homme encore entier
Une espèce en danger
Si j’vis c’est pour aimer
Tu vois qu’c’est pas gagné !
Je suis le prince charmant
Qu’on sort au bois dormant
Un baiser m’fait cadeau (C.A.D.O.)
J’suis l’dauphin des Bobos
Et j’sais vivr’ dans l’instant
Pour qu’il m’offr’ son présent.
Un homme encore entier
Une espèce en danger
Si j’vis c’est pour aimer
Tu vois qu’c’est pas gagné
(Sauf si tu veux m’embrasser)
LE JOI
Ici tout se joue sur un regard
L’un pour l’autre se donne à voir
L’on attend d’un mot l’oeuvre d’art
D’un instant, on fait l’histoire.
Le Joi, cette chanson est pour toi.
Le Joi, cette chanson est pour toi.
Si nous habitions enfin nos corps,
L’un dans l’autre nous serions forts
De la matière de nos liens
Qui tissent nos vies de p‘tits riens.
Le Joi, cette chanson est à toi.
Le Joi, cette chanson est à toi.
Nous, là, nous marcherons vers demain
L’un par l’autre mis en chemin,
Vers là où d’un seul trait de plume
Naît la lumière de nos brumes.
Le Joi, cette chanson est en moi.
Le Joi, cette chanson est en moi.
Quand vient l’offre d’un désir qui palpite
L’un à l’autre sommes sans limite.
Sur les ailes de nos élans
Nous changeons de continent.
Le Joi, cette chanson est pour nous.
Le Joi, cette chanson est pour nous.
Viens, Joi, danser dans nos âmes.
L’un avec l’autre sur ta gamme,
Accorde nos rythmes de vie
Pour jouer ton harmonie.
Le Joi, cette chanson est en nous.
Le Joi, cette chanson est en nous.
Ici tout se joue sur un regard
L’un pour l’autre se fait miroir
L’on attend sans mot l’oeuvre d’art
D’un instant, on vit l’histoire.
Le Joi, cette chanson est avec nous.
Le Joi, par cette chanson aide-nous
MAÎTRE DU COEUR
Tu mets dans ma vie toutes les couleurs de l'amour
Et tu ris pour le faire rimer avec humour
Je savoure les harmonies de ton corps velours
Avec toi le temps me semble toujours trop court
Comment aller plus loin sans accepter d'admettre
Que mon cœur conquis a choisi de se soumettre
Je rêvais pourtant d'une vie libre sans toi ni maître
Comment ai-je donc vécu avant de te connaître
Par tes yeux j'ai vu des aspects du monde changer
Et un arc-en-ciel embraser mes ombres grisées
A la source de ta vie j'ai trouvé tous les secrets
De c'qui unit tous les êtres même dans l'après
Comment aller plus loin sans accepter d'admettre
Que mon cœur conquis a choisi de se soumettre
Je rêvais pourtant d'une vie libre sans toi ni maître
Comment ai-je donc vécu avant de te connaître
Au cœur de tes bras avec ta chemise pour toile
Tu me racontes le spectacle vivant des étoiles
Et tu me dessines le portrait d'une lune d'opale
Quand elle s'baigne frémissante comme un animal
Comment aller plus loin sans accepter d'admettre
Que mon cœur conquis a choisi de se soumettre
Je rêvais pourtant d'une vie libre sans toi ni maître
Comment ai-je donc vécu avant de te connaître
Tu connais les chants d'oiseaux et les danses d'abeilles
Tu m'entraînes dans ta course incessante aux merveilles
C'est pour toi que chaque jour se lève le soleil
Et la lune te rencontre au creux de ton sommeil
Comment aller plus loin sans accepter d'admettre
Que mon cœur conquis a choisi de se soumettre
Je rêvais pourtant d'une vie libre sans toi ni maître
Comment ai-je donc vécu avant de te connaître
Près de toi la vie devient jeu sans peur ni frein
Ta joie complice m'enivre comme le meilleur des vins
L'éclat de ton âme aimante éclaire le chemin
Tu me prends la main pour me conduire vers demain.
Comment aller plus loin sans accepter d'admettre
Que mon cœur conquis a choisi de se soumettre
Je rêvais pourtant d'une vie libre sans toi ni maître
Comment ai-je donc vécu avant de te connaître
Comment aller plus loin sans accepter d'admettre
Que mon cœur conquis a choisi de se soumettre
Je rêvais pourtant d'une vie libre sans toi ni maître
Comment ai-je donc vécu avant de te connaître
ESPOIR D'EAU
Je vis au flux de ta présence
En équinoxe nuit et jour
Et si je souffre d'intermittence
Tu es là comme un recours
Du fleuve à l'océan
Il est long le chemin jusqu'à toi
Mais ton charme au présent
M'ouvre les portes du pays de joie
Le bonheur de nos retrouvailles
Me précipite dans tes bras
Le souffle de tes lèvres de corail
M'inspire des hymnes à la joie
Du fleuve à l'océan
Il est long le chemin jusqu'à toi
Mais ton charme au présent
M'ouvre les portes du pays de joie
Je largue les amarres sur ta voie
Et je m'enivre de ta vie
Tu es le phare qui guide mes choix
Puisque l'amour nous relie
Du fleuve à l'océan
Il est long le chemin jusqu'à toi
Mais ton charme au présent
M'ouvre les portes du pays de joie
Aux rives de ton corps enchanté
Je suis le cours de l'amour
Je remonte à la source cachée
De l'origine de nos jours
Du fleuve à l'océan
Il est long le chemin jusqu'à toi
Mais ton charme au présent
M'ouvre les portes du pays de joie
AVENTURE FAROUCHE
L’heure du croque en bouche
Du vin qui se débouche
Tu sors de la douche
Tu fais l’oiseau mouche
Entre nous…rien de louche…
Je quitte mes babouches
Je joue la Sainte Nitouche
Qu’un rien effarouche
Dans cette escarmouche
Assis à touche-touche
Tu brûles… tes cartouches
C’est bon je découche…
Tes mains qui me touchent
Tes lèvres contre ma bouche
Contre toi je me couche
Pour un bouche-à-bouche
Ta tendresse fait mouche…
Je dors comme une souche…
RÊVE D'AMOUR
Mes rêves parlent de toi
Pourtant je veux t'oublier
J'ai besoin de tes bras
Je ne peux l'ignorer
Je te le dis
C'est toute ma vie
Crois-tu qu'ça peut passer
Si j'évit' d'y penser?
Est-ce qu'on choisit d'aimer
Quand c'est la destinée?
Déjà mes sentiments m'échappent
Cruelle étape
Crois-tu que je saurais un jour
Vivre sans ton amour?
Je t'espère chaque jour,
Te revoir, délicieux tourment
Quand j'te vois
Mon coeur prend son élan
Je ne te dirai pas
Les p'tits mots fatidiques
Près de toi je n'sais pas
J'n'entends plus la musique
Je te le dis
C'est toute ma vie
Comment ça va finir
Si tu m'ouvres les bras?
Je ne vais pas te fuir
Je n'attends plus que ça
Déjà mes sentiments m'échappent
Cruelle étape
Crois-tu que je saurais un jour
Vivre sans ton amour?
Je t'espère chaque jour
Te revoir, délicieux tourment
Quand j'te vois...
Il n'y a plus que toi
Voilà mes sentiments dérapent
Sublime étape
Crois-tu que je pourrais un jour
Vivre avec ton amour?
Je t'espère chaque jour
Te revoir, délicieux moment
Quand j'te vois
Il n'y a plus que toi!
MA CRISE (c'que j'veux)
Je t'dis que j'en veux plus
D'cet' vie qu' j'ai pas voulue
J'te dis qu'c'est foutu
Ma partie est finie, ticket perdu
Je te dis que j'en veux plus
De cet' vie qu' j'ai pas voulue
Contresens et mots confus
J'en veux plus!
Je n'suis plus qu'un con, / un fauteur de crise
Mon programme s'enlise, ça crée la surprise
J'me suis bien perdu, où sont les balises?
Pour m'sortir de là, faut que j'm'organise
Ma vie est à moi, pour que j'la construise
Il'm'faut l'matériel, et qu'ça m'énergise
Je t'dis que j'en veux plus
D'cet' vie qu' j'ai pas voulue
J'te dis qu'c'est foutu
Ma partie est finie, ticket perdu
Je te dis que j'en veux plus
De cet' vie qu' j'ai pas voulue
Contresens et mots confus
J'en veux plus!
J'f'rais pas un pas d'plus dans vos chemins tordus,
Au risque du drame, j'veux trouver ma voie,
Ecouter mon âme, et suivre sa loi...
Quand j'dors éveillé, je la vois briller
Comm' pour me guider là où j'dois aller,
Sur le ch'min du coeur tant que je pourrais.
J'te dis ce que j'veux
Une vie où j'me sente mieux.
J'te dis que j'fais mon jeu
Je mise ma vie... sur cet enjeu.
j' te dis ce que j'veux
Une vie où...je me sente mieux.
C'qui fait sens à mes yeux
C'est c'qu'j'veux!
La femme de Barbe-Bleue
Tu crois que tel baron
Qui fût si bon garçon
Mais un peu polisson,
A donné son illustre nom
Elle nous donn'le ton...
(sur air de « Promenons-nous dans les bois »)
Viv' la femme de Barbe bleue
Elle a fermé les yeux
Pour ne pas être tentée
A la barb' de Dieu.
Aux Etats Unis
Crois-tu qu'il a ri
L'homm' qui fut démis
Pour une p'tite gât'rie
Mêm' s'il a menti
Sa femme a choisi...
Viv' la femme de Barbe bleue
Elle a fermé les yeux
Pour ne pas être tentée
A la barb' de Dieu.
A sa porte sous terre?
Que dis-tu aux mères
De famille nucléaire
Réduites à se taire
Sous la loi du père?
Viv' la femme de Barbe bleue
Elle a fermé les yeux
Pour ne pas être tentée
A la barb' de Dieu.
Mêm' si je peux penser
Qu'il faut évoluer?
Moi j'ai l'coeur entier
Tout prêt à aimer
Ton coeur plein de secrets
Comm' la femme de Barbe-bleue
Je jetterai la clé
Je veux t'aimer
Pas te juger
A la barb' de Dieu.
Je veux t'aimer
Différences
Marche bizarre, allure décalée
C'est sûr que le programme a bugué
Il n'a rien de normalisé
Même sa famille l'a écarté
Car ce qu'il fait, il le fait comme personne
En ne comprenant rien aux gens qui raisonnent
Si les habitants parlent entre eux
C'est pas pour en faire un heureux
Tout le monde se détourne de lui
Et il en souffre, c'est pas une vie
Mais il suffit d'une seule présence
Pour que ça devienne une évidence
On se nourrit de nos différences
Par la connaissance
Avec ses yeux qui rêvent de ciel
Sa passion fait son potentiel
Mais dès qu'il casse trop de vaisselle
Ses compagnons se font la belle
Car ce qu'il fait, il le fait comme personne
En ne comprenant rien aux gens qui raisonnent
Si les habitants parlent entre eux
C'est pas pour en faire un heureux
Tout le monde se méfie de lui
Et s'il est seul, c'est pas une vie
Mais il suffit d'une seule présence
Pour que ça devienne une évidence
On se nourrit de nos différences
Par la connaissance
Dans son domaine, il vit à fond
C'est ça qui lui donne des frissons
Inutile de lui demander
De travailler sans intérêt
Car ce qu'il fait, il le fait comme personne
En ne comprenant rien aux gens qui raisonnent
Si les habitants parlent entre eux
C'est pas pour en faire un heureux
Tout le monde plaisante de lui
Et il l'ignore, c'est ça sa vie
Mais il suffit d'une seule présence
Pour que ça devienne une évidence
On se nourrit de nos différences
Par la connaissance
TEXTES DE JOËLLE EYMERY
Ce ne sont pas la totalité des textes de Joëlle sur lesquels j'ai composé et qui sont pour un grand nombre entré dans mon répertoire, loin de là. Je cite les textes qui ont été écrits pour moi, influencés par moi.
MIEL ET FIEL
Un jour, je lui fis lire Miel, et connaissant mon histoire qui l'émouvait, elle en fit ce texte, moins « mielleux », enfin mellifère !
Tandis qu'ton doux nom brûle mes lèvres
Et lors que je goûte la saveur de son miel
Je suis atteint d'une étrange fièvre
Quelqu'un y a jeté son fiel
Que l'émerveillement de l'enfant perdure
Et que la ruche reste sans alarme
Je continuerai, je te le jure
De pleurer de divines larmes
Si l'abeille a invité la coccinelle
A butiner toutes les fleurs
C'est qu'elle préfère le sucré du miel
A l'amer de la rancoeur.
Et je continuerai, éternel amoureux
A chanter avec mon cœur et mon âme
Même si certains en d'autres lieux
Ne comprennent rien et condamnent
Ton doux nom brûle encore mes lèvres
Et je goûte la saveur de ton miel
Je suis atteint d'une étrange fièvre
Quelqu'un y a jeté son fiel...
Dans les immenses champs de fleurs
Je me repais en toute innocence
Les ruches chantent le bonheur
C'est le sucré de notre enfance.
APRÈS VINGT ANS
Était-ce le bon moment
De te revoir après vingt ans
Toi la petite fille aux yeux touchants
Au départ de ta grand maman
Dans ton regard comme un recueillement
Entre tristesse et joie scintillement
J'aurais voulu te faire serment
D'amour mais en l'instant
Ça me parut inconvenant
J'attends évadé du temps
Toi petite fille je t'attends
Et tristesse va t-en
L'écorché vif
Elle me présenta un soir ce texte que je me doutai toute suite écrit pour moi en pensant à moi, comme ça avait été le cas pour Le Prince de Marie Duval, mais contrairement à cette dernière elle s'en défendit, par pudeur sans doute. Bref ! je trouvai en vain un air. Le lendemain matin, il était trouvé. L'harmonica s'associa à l'émotion et la servit avec ma voix.
De quelle planète venait-il
Il n'en savait rien lui-même
Il était pourtant très habile
Pour chanter « Je t'aime »
L'écorché vif, ce malheureux chronique
Dans ses yeux plein d'étincelles
Valet de trèfle, valet de pique
Et le cœur viendra pour elle
Il a surgi sa guitare en bandoulière
Des fleurs dans les cheveux
Il ressemblait à mon grand frère
Celui qui avait rejoint les cieux
Je l'ai vu comme un enfant sauvage
Un animal encore jamais dompté
Il n'avait rien dans ses bagages
Sauf ses mélodies pour chanter
Et il est reparti comme il est venu
Emportant avec lui quelques étoiles
De ses rêves on n'a jamais rien su
Il n'en a pas levé le voile
L'oreille dans le blues
Joëlle m'offrit cette chanson en me la dédiant : « A mon frère Poissons » (mais pas pâmé, enfin si devant son texte qui me parut d'abord trop hermétique). Je venais de lui apprendre ma particularité autistique. J'en fis une chanson en prenant un couplet comme refrain. Comme je fais souvent avec mes propres textes.
Les solitaires égarés
Ont les yeux qui brûlent
Ils sont si esseulés
Prisonniers dans leur bulle
Leur cri est silencieux
Comme le pas dans la neige
Et nul, à part eux, n'entend le sortilège
C'est le soir incertain
Où les ombres s'épousent
Du vide dans la main
L'oreille dans le blues
Ils contemplent la nuit
Écoutent le silence
Ne voient pas l'astre qui luit
Empli d'insolence
J'aimerais leur dire
Que l'hiver n'a qu'un temps
Et qu'il leur faut sourire
Pour attendre le printemps
Que rien ne dure ici bas
Ni le jour ni la nuit
Ni le plus dur des combats
Ni le temps qui s'enfuit
La douleur d'aujourd'hui
Sera demain un souvenir
Ton cœur d'hiver meurtri
Retrouvera bientôt le sourire
Les moules-frites du bord de Loire
ce texte humoristique devenue chanson fut sauvé par la suppression d'indication de lieu. On sait juste que c'est au bord de la Loire. J'ai ajouté aussi un épilogue bien senti...
J'ai suivi un joueur de guitare
Un baladin au doux regard
Sur un bien joli site
Tout était bon, sauf les moules-frites !
LALALA
I' m'fit marcher tout l'long d'la Loire
J'étais fatigué, il était tard
Devant ma mine déconfite
I' m'proposa un bon « moules-frites »
LALALA
On a bien ri de tout et jusqu'à tard
Sur ce chemin de bord de Loire
Mais si une certaine force m'habite
Ça ne vient pas de son « moules-frites » !
LALALA
Les soirs d'ennui, les soirs d'brouillard
On peut toujours aller en bord de Loire
Mais c'est ainsi les choses sont dites
Faut pas y manger des «moules-frites » !
LALALA
Ah ce qu'ils sont dégu' ceux d'la Dinette
Faut pas y aller les soirs de fête
Les frites sont moll' les moules se marrent
Ell' s'ramassent pas en bord de Loire
LALALA
Vous qu'n'êtes pas nés d'la dernière averse
Doutez-vous bien qu'dans l'délire je verse
N'ayez crainte l'anecdote est belle, mais l'fait rare
Pouvez dégustez tranquill' des moules-frites en bord de Loire !
LALALA
Je t'aime infiniment
Un texte de Joëlle très poétique et lyrique qu'il m'a fallu beaucoup remanier pour pouvoir la chanter. Merci à elle pour son abnégation.
Je t'aime dans l'herbe fraîche, matinale
Dans la lumière qui point sur l'alentour
Dans l'envoûtant chant des cigales
Et la rivière qui chante au point du jour
Je t'aime dans le soleil qui darde ses rayons
Dans la brise exhalant parfums de fleurs
Dans les feuillages aux tendres chansons
Et sur la terre déployant ses couleurs
Je t'aime au crépuscule qui rosit l'horizon
Quand le monde s'apaise se fait silence
Quand les oiseaux roucoulent leurs émotions
Et l'étang devient magnificence
Je t'aime à l'heure où le jour jette sa mue
Dans le ciel s'allumant de milliers d'étoiles
Dans la lune jouant les ingénues
Et dans le nuage qui tendre se dévoile
Je t'aime à toute heure et chaque minute
Dans les douces empreintes des pas qui s'effacent
Dans les notes de guitare et de la flûte
Dans le temps arrêté ou le temps qui passe
Je t'aime infiniment
Trois poèmes d'Arthur Rimbaud
Ce sont des poèmes que j'affectionne particulièrement de lui et sur lesquels j'ai composé. D'ailleurs ils ont rejoint ma Boîte magique à chansons regroupant toutes mes compositions qu'elles soient sur des textes miens, de Marie Duval, de Joëlle Eymery, illustres inconnues, ou de poètes célèbres. Ma Bohème est ma préférée peut-être, ma composition très différente de celle de Léo Ferré que j'apprécie. J'ai composé Le dormeur du val à Roche où le poète a vécu, je me sentais dans le val en question. Sensation, c'est le lyrisme absolu en deux quatrains. Enfin ce sont trois bijoux.
Ma Bohème (fantaisie)
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Poème de conclusion
Le Petit train
Il m'a semblé bon de clore ce chemin en chanson en votre compagnie par ce poème, l'un de mes plus anciens, datant de 1995, parce qu'il est celui qui se rapprocherait le plus d'une chanson. J'appelai ça un leitmotiv (parce que locomotive...), mais ne pourrait-ce pas être aussi un refrain ? Ce poème pour enfant a été un peu influencé par la lecture de Paroles de Jacques Prévert que m'avait offert ma mère. Je l'écrivis dans un train, revenant de mes « trois jours » à l'armée. J'ai été exempté du service militaire de justesse après avoir fait trois fois appel, et grâce à un ancien colonel. En revanche, je me suis vite rendu compte que j'étais haut la main apte pour la poésie.
Dans le train
Qui cours qui cours
Destination Lamour
Destination Destin
Je dessine
Rapidement
Si rapidement mes enfants
Que je n’ai pas le temps
De faire un grand un beau très joli dessin
C’est à cause du train
Parce qu’il va vite
Parce qu’il va loin
Parce qu’il file comme un lapin
Il est coquin le train
Il ne veut pas s’arrêter un peu
Pour que j’dessine la meumeu
Là-bas là-bas
Dans le champ qui s’en va
Il est coquin le train
Qui va va et va
Plus vite que ma main
Plus vite que mes doigts
Plus vite que toi
Qui lis à petite voix
Cette chanson pour toi
Dans le train
Dans le train
Qui cours qui cours
Destination Lamour
Destination Destin
Je dessine
Je fais un dessin
Si lentement mes enfants
Que j’ai tout mon temps mes enfants
De faire un grand un beau très joli dessin
Pendant que le train mes enfants
Va vite va loin mes enfants
Qu’il file comme un lapin mes lapins
Oh ! il bouge un petit peu
Mais c’est si peu si peu de choses
Un train qui remue un peu
Un train qui remue l’arrière-train
Allez les enfants
On chante la chanson du p’tit train ?
Dans le train
Dans le train
Qui court et court
Destination Lamour
Destination Destin
Je dessine
Je fais un dessin
Que pour un dessin réussi
Il faut dessiner avec la tête
Et non avec les yeux
Il faut dessiner avec le cœur
Et non avec la main
Parce qu’il suffit d’imaginer
Un petit peu
D’aimer les choses
Un petit peu
D’aimer le vie
Un petit peu
Pour faire un dessin
Qui compte beaucoup
Qui vaut le coup
Même « vilain »
Allons, allons mes infints
Chantons chantez le refrain
Dans le train
Dans le train
Qui cours qui cours
Destination Lamour
Destination Destin
Je dessine
Je fais un dessin
Peu importe son destin
Ce qui compte c’est l’ Amour
L’Amour l’AMOUR de toujours
Le reste ce n’est rien Mais rien mais rien
Rien qu’un petit train.